« You’re far away »


La journée n’était pas passée très vite et quand Maia annonça à Gaby qu’elles avaient rendez-vous avec Antonio, elle ne pouvait le croire. Elle était tellement heureuse qu’elle oublia de demander à son amie comment elle avait fait. Maia était impatiente mais le cachait à sa meilleure amie, alors que elle, le montrait clairement.
L’heure du rendez-vous avait enfin sonner et Gaby ne pouvait s’empêcher de parler. Elle posait des questions et y répondait elle-même la seconde d’après. Maia remarqua qu’elle n’était pas à l’aise, qu’elle était stressée. Et c’était la première fois que ca lui arrivait mais ca la faisait bien rire.
Les trois nouveaux amis optèrent pour un chocolat chaud à la place de la glace (et ca se comprend), en même temps ils allèrent s’assoir sur un gros bout de bois qui se trouvait sur la plage d’à coté. « _ Si on était qu’Antonio et moi, ca serait vachement romantique, plaisanta Gaby en essayant de faire comprendre un message à son amie.
_ Tu veux que je vous laisse seul c’est ca ? Tu peux le dire Gaby tu sais, répondit Maia en partant n’ayant pas appréciée. »
Maia était habituellement calme et raisonnable mais quand quelque chose l’embêtait, elle ne s’empêchait pas de le dire. Elle alla s’assoir sur un banc qui se trouvait en dehors de la plage. Elle n’a jamais supporté les réflexions de sa meilleure amie mais c’était habituelle. Elle prit un papier et un stylo dans son sac, elle avait le cœur à composer. Cette fin d’automne la rendait mélancolique et plus sensible qu’auparavant, c’était comme ca toute les année à cette période mais personnes ne le remarquaient. Elle avait un bon niveau d’anglais et écrivait régulièrement des chansons dans cette langue qu’elle trouvait très belle : « You said your best friend was your reason for living. But you don’t even worry me. You think your close to me but it’s not true. You’re far away. » Mais peu de temps après qu’elle est commencé à écrire, Antonio et Gaby vinrent la rejoindre. « _ J’espère que votre moment seul était romantique, dit Maia d’un ton agacé.
_ On revient pour te dire que Joyce nous rejoins ! Répondit son amie
_ Tant mieux, ca m‘évitera de tenir la chandelle, rétorqua Maia.» Elle était vraiment très énervée, elle n’était pas jalouse ( ou peut-être un peu) mais c’était quand même elle qu’Antonio avait invité. C’était quand même grâce à elle que Gaby avait pu venir et elle osait encore lui faire comprendre qu’elle devait partir.  Cela l’agaçait vraiment.
Joyce arriva quelques minutes après et elle prit Gaby dans ses bras. Elles étaient vraiment de plus en plus proche. Mais Maia ne s’en préoccupait pas encore tellement. Toutes les trois s’entendaient vraiment bien avec Antonio même si il était très calme tout comme Maia. En même temps, c’était des artistes. Ils ne s’étaient pas beaucoup parlés depuis hier mais pourtant ils avaient l’air très proche. A chaque fois qu’Antonio parlait ou souriait à Maia, son cœur se remplissait de bonheur et elle avait envie de lui sauter dans les bras. Mais ca ne ferait pas bonne figure et se retenait à chaque fois. Et elle avait envie d’être seule avec lui. Elle ne savait pas encore ce qu’elle allait lui dire quand ca arriverait mais elle avait envie de rester avec lui. La jeune fille savait aussi que Gaby devait bientôt rentrer chez elle parce que son père venait la chercher et pour une fois, elle était contente. Elle ne se sentait même pas égoïste. Sa meilleure amie l’avait énervé mais elle l’aimait quand même.
Joyce et Gaby étant parti, Antonio et Maia restèrent seul. Ils allèrent s’installer au même endroit qu’auparavant, sur le gros bout de bois de la plage et la jeune fille demanda timidement :
« _ Qu’est-ce que vous avez fait quand je n’étais pas là ?
_ Rien de spécial, on … Gaby parlait d’elle.
_ Oh ! Tu t’y habitueras, c’est toujours comme ca, plaisanta-t-elle. Elle est agaçante par moment mais sinon elle est vraiment très gentille.
_ Oui elle a l’air, répondit Antonio en souriant. »
Tout deux regardait à l’horizon, ils avaient comme des étoiles dans les yeux, ils étaient hypnotisés par ce décor somptueux. Le soleil se couchait. Et Maia avait envie d’écrire. Son cœur était empli de joie. Elle se demandait ce que c’était d’être amoureuse. Elle ne l’avait jamais été auparavant et elle ne savait pas pourquoi cette idée lui passait par la tête tout à coup. Ca devait être le paysage qui la rendait romantique. Mais ce fut de très courte durée car Tristan venu la chercher pour rentrer. Mais Antonio et Maia décidèrent d’aller au club de musique ensemble le lendemain.
Quand Maia arriva chez elle, elle était encore absente et hypnotisée par la douceur du paysage. Dans sa tête, le paysage n’était absolument pas le couché de soleil, plutôt un beau brun à la peau mat. Antonio obsédait les pensées de Maia depuis l’épisode du club de musique où ils avaient joué ensemble My immortal. Était-elle amoureuse ? Elle n’en savait rien. Maia n’avait pas fini la chanson qu’elle avait commencé à écrire sur sa meilleure amie mais elle prit une nouvelle feuille à coté de son piano et écrivit : «  En fixant le soleil dehors
je me dis : c’est la fin du monde pour moi.
Pourtant quelque chose me retiens.
J’ai chercher la réponse,
Je ne voyais pas qu’elle était toujours près de moi.
Mais maintenant je sais que c’est toi. »
Elle n’avait jamais été aussi inspiré qu’aujourd’hui.

 

Quand Maia arriva au lycée, elle ne trouva pas Joyce et Gaby à la grande porte de l’entrée comme d’habitude. Elle attendit quelques minutes, pensant qu’elle était arrivée avant elles. Mais personne. Ca avait déjà sonner depuis quelques minutes alors elle alla rejoindre sa salle de classe. Elle y vit Joyce et Gaby déjà assise et leur demanda pourquoi elle ne l’avait pas attendu aujourd’hui. Gaby commença :
« _ Je voulais mais Joyce … Joyce la coupa
_ Mais on devait chercher quelque chose chez un professeur. »
Maia ne répondit pas. Elle ne leur en voulait pas mais elle ne comprenait pas.
Elle avait cours de français. Elle aimait beaucoup cette matière car elle pouvait s’exprimer et son professeur aimait toujours son travail. Maia lui avait fait lire beaucoup de ses chansons. Et il lui disait souvent « Tu sais que tu as de l’avenir toi ? », elle était toujours embarrassée mais elle était très fière d’elle. Sa professeur de musique lui disait de même.
Gaby regarda Maia et tourna la tête quand elle vit qu’elle la regardait aussi. Maia ne comprit pas. Qu’est-ce qu’il se passait depuis ce matin ? Lui avait-elle fait quelque chose ? Après le cours de français Maia appela sa meilleure amie qui partait avec Joyce mais elle l’ignora en rigolant avec elle. Maia ne comprit pas. Qu’avait-elle fait ? Elle la rattrapa et lui dit:
« _ Pourquoi vous ne m’attendez pas ?
_ On doit aller faire quelque chose avant d’aller manger, répondit Joyce ». Et elles s’éloignèrent de Maia. Elle se dirigea donc toute seule vers la cantine. Plus tard, Joyce, Gaby et Antonio entrèrent dans la cafétéria mais ils n’allèrent pas s’assoir avec elle. « Ils ne m’ont surement pas vu. » pensa Maia. Elle se leva et alla à la table de ses trois amis qu’on entendait de loin. Quand elle arriva, plus personnes ne parlaient. Elle demanda énerver: « _ Bon maintenant j’aimerais bien savoir ce que j’ai fait ! Gaby se leva et partit suivie de près par Joyce.
_ Crois moi ! Je n’ai pas cru ce qu’à dit Joyce, affirma Antonio.
_ Qu’a-t-elle dit ? demanda Maia en s’asseyant.
_ Elle a dit à Gaby que … tu l’avais insulter parce que soit disant elle a des sentiments pour moi et que toi aussi … mais j’y crois pas.
_ Tu ne crois pas que j’ai des sentiments pour toi ou que j’ai insulter Gaby ? Ou qu’elle a des sentiments pour toi ?
_ Bin je ne crois pas que tu ai des sentiments pour moi et que tu l’ai insulter.
Maia resta silencieuse un instant et reprit : Je ne comprend vraiment pas pourquoi Joyce est allé lui raconté ca, pourquoi aurais-je insulté ma meilleure amie ? »

 
 



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